Nom : Dragos Tesador
Nom de Mage : Aidan
Maison : (Ex miscellanea)
Age : 25 ans
Originaire d'un village situé sur l'extrême pointe ouest des Carpates, Dragos Tesador est le fils du bourgmestre de la petite ville de Ravenloft. Toute la ville ainsi que ses parents (Viktor et Elena) ont une forte croyance. Un jour à l'âge de 5 ans, Père m'avait conduit sur la place centrale pour me montrer quelque chose. C'était la première fois que je vis une sorcière et elle brûlait. « Regarde, m'a-t-il dit, voilà le visage du mal ». Mais elle ressemblait à n'importe quelle autre femme qui brûlait. Quand les flammes l'ont engloutie, son regard a croisé le mien et elle a ri. Peu de temps après cet incident, un homme que l'on nommait Ciprian Olanov s’arrêta en ville et désira s'y installer. Ce vieil homme était connu pour être un voyageur et un rebouteux. Afin de s'intégrer à la société, il proposa d'ouvrir une école afin d'éduquer les gens et d'exercer ses maigres talents de rebouteux. Mon père accepta son offre car ceci était un bienfait pour la communauté. Il éduqua une partie de la ville en lui apprenant à lire, écrire et à compter dont moi qui était l'héritier de la famille. Avec le temps, mon père et lui devinrent bons amis malgré l'espèce de malaise qu'il laisse chez les autres gens.
Un jour après l'école, Ciprian me dit de rester car il avait quelque chose à me dire. Il posa la main sur mon épaule. « Ne t'effraye pas avec ce que je vais te dire, Dragos » me dit-il. « Tu possèdes un don très particulier, le don de magie ». J’écarquillai les yeux et je rappela la sorcière sur le bûcher quelques années auparavant. « N'aie pas peur » me rappela-t-il et continua à me rassurer un long moment puis me raccompagna chez moi et me fit jurer de ne rien dire à personne, chose que je fis sans me faire prier. Savez-vous ce qu'est la peur? La peur de ce que vous êtes, de ce que votre sang vous ferait s'il savait qui vous êtes vraiment. Mon père ne pourrait jamais comprendre. Il est né avec une cuillère en argent dans la bouche et a passé toute sa vie à protéger ses privilèges. J'étais sa chair et son sang, mais il s'intéressait plus aux noms dans les livres et aux visages sur les peintures couvrant les murs qu'à moi son propre fils. Je ne savais que faire. Quelques jours plus tard, le vieil homme vint me trouver alors que je ressassais mes idées noires près de la rivière.
« Ne prend pas cette nouvelle comme l'Apocalypse mais comme une magnifique opportunité qui s'offre à toi » dit-il.
« Vous êtes marrant vous et tout d'abord comment avez vous su ça? » balbutie-je
Il avança sa devant ma bouche comme pour me faire taire puis lorsqu'il ouvrit sa paume une flamme apparue dedans. Mes jambes lâchèrent et je m'effondrais puis par peur je reculais loin de lui. Je voulais crier mais aucun son n'arrivait à sortir de ma bouche.
« Tu vois avec la maîtrise et les connaissances, on peut faire beaucoup de choses même se cacher des autres » dit-il simplement. « Allez relève-toi ou tu comptes dormir là ce soir? » Il me prie par les épaules et me souleva pour me relever. « Vois ce que tu fais faire à un vieil homme » puis il alla s’asseoir sur un rocher. « Viens nous devons discuter et ne t'inquiète pas, je vais pas te manger » dit-il en s'amusant et claqua des doigts.
« Sorcier, vous êtes un sorcier » continuai-je à balbutier.
« On nous appelle parfois ainsi mais je te rappelle que tu en fais aussi partie » dit Ciprian.
« Moi mais je ne sais rien faire de tout cela ».
« Cela arrivera en temps et en heure, d'ailleurs j'en ai déjà parlé avec ton père . Il avait l'air enchanté» dit ironiquement le sorcier, un sourire en coin.
« Non, il ne pourra jamais comprendre ça. Les gens le considèrent comme un sauveur. Avez-vous déjà réfléchi aux vies qu'il a pris? Des pères, des amants...des enfants. Même moi, son fils, il me tuera » argumentai-je.
« Tu t'inquiètes trop, dit-il sèchement, j'ai déjà pris les mesures qu'il fallait ». « Dorénavant, tu deviens mon élève, reprit-il, je t'apprendrai à développer ton pouvoir et je t'enseignerai tout ce que je sais ».
Comme promis, Ciprian commença à m'enseigner les bases de la magie tandis que mon père n'y voyait que du feu. Je me demandais souvent ce qu'il lui avait dit mais d'un autre coté je ne préférais pas le savoir car cela me faisait peur. Mon maître débuta en m'initiant aux lois qui régissent la magie par les formes et les techniques. Il m'expliqua que j'avais un don rare même parmi les mages car il ne provoque pas le mal-être chez les « vulgaires », il l’appelait le Don de velours. Le temps passa, il m'enseigna diverses connaissances sur le monde magique telles que les maisons qui régissent celui-ci, leurs histoires et l'interaction qu'elles ont avec le monde vulgaire. Il me dit que lui-même faisait partie de la maison Ex miscellanea, une nouvelle maison créée sur les ruines d'une autre. De temps à autre, Ciprian m’emmenait avec lui en voyage afin de m'exercer sur les vulgaires et d'acquérir de l'expérience. Et les années passèrent et mon enseignement continua tranquillement sous la tutelle de mon maître. Mais un jour alors que je revenais d'un village voisin, je vis les villageois se hâtaient vers la place centrale. Je les suivis mais lorsque j'y vis mes parents et Ciprian ligotés sur un bûcher, je me recula d'horreur. Je me cachais derrière une charrette pour que l'on ne me remarque pas. Mes parents brûlaient. Ils hurlaient tandis que les flammes les consumaient, et dans l'air, l'odeur était écœurante. Et quand mon père vit que les flammes ne touchaient pas Ciprian, il prononça qu'un seul mot. Ce fut le dernier. Ciprian balaya la foule d'un regard noir et s'exclama :
« Vous me traitez de « sorcier ». Je vous ai instruit, je vous ai aidé et voilà comment vous me remerciez ! Quand vos filles portaient un enfant qu'elles ne voulaient pas garder, quand il y avait une maladie qu'aucun soigneur ne savait guérir, qui veniez vous implorer ? Vous n'êtes qu'une bande d'ingrats assoiffée de sang. Je n'oublierai pas ceci et je vous le ferai payer chèrement. » Un coup de tonnerre se fit entendre, une lumière frappa Ciprian et quand celle-ci s’estompât Ciprian avait disparu. La foule hurla, criant au démon et demandant la protection du saint père, tout en se dispersant. La plupart des gens courraient pour se terrer dans leurs maisons. Moi, je réalisa que je n'avais plus d'avenir ici. Je me faufila à travers les rues isolées de la ville pour rejoindre ma maison afin d'y prendre quelques affaires puis je partis sans me retourner, versant les dernières larmes qu'il me restait. Quelques jours plus tard, j'en suis venu à la conclusion que les villageois avaient mené une enquête et déduit que Ciprian était un mage. Mes parents étaient un dommage collatéral ? Une punition pour hérésie car ils avaient aidé un mage ? Tout ce que je voulais c'est m'éloigner le plus possible de cette ville maudite. J'aurais bientôt 20 ans, je suis orphelin maintenant et je ne sais rien faire.
Depuis cet incident, j'errais en Transylvanie tel un vagabond. Vivant de rapines, dormant à la belle étoile ou dans le meilleur des cas travaillant contre un bol de soupe ou un toit pour dormir. Ne restant pas plus de quelques jours dans le même endroit, la peur au ventre d'être découvert. Voilà mon quotidien depuis des années. Mais jour, je rencontrais un groupe de jeunes mages qui souhaitaient bâtir une alliance. J'y voyais une possibilité d'avoir une place à laquelle j'appartiendrais enfin presque...