Chapitre 25 : Les Chroniques d'Anar

Mon nom est Anar. Je suis un elfe gris, un elfe des montagnes si l'on peut dire, au contraire de mes cousins un peu plus sauvages, les elfes blancs, issus des forêts. Mes ancêtres viendraient des montagnes à l'Est de Bhrill, bien que je n'en ai aucune preuve : j'ai été recueilli par un humain du nom de Joffre, que je considère comme mon père.

Je ne suis pas le seul à avoir été recueilli par lui : cela vaut aussi pour Pryuss, l'honyss, Brut le demi-homme lézard et Aesgelniss  le soranien. Une fratrie hétéroclite, issue de races différentes, et qui appellent "père" un humain. Somme toute, des frères.



De cette fratrie, Aesgelniss nous a quitté. Il a trouvé sa voie et ses ancêtres et a rejoint un clan de cavaliers soraniens du désert.

Quant à notre groupe, il a été rejoint par un alchimiste du nom de Del Yone et un demi-orc du nom d'Agogh. Mais j'y reviendrai plus tard.



Commençons par le commencement. Joffre, notre père adoptif, avait toujours été passionné par les prophéties de Maddrun, un personnage énigmatique qui avait prédit qu'un Armageddon allait bientôt survenir. Père s'était jusque là contenté d'arpenter les bibliothèques et lire des livres, et consigner ses recherches dans un Livre (le livre de Joffre). Mais, au crépuscule de sa vie, il avait décidé de se lancer à l'aventure et d'aller voir l'Oracle. Il voulait certainement décrypter la prophétie avant sa mort.

Celle-ci parlait des Joyaux-Etoiles et d'un 3ème Armageddon à venir, et de l'importance qu'aurait ces Joyaux au cours de cet Armageddon. Maddrun s'adressait aux Quêteurs, qui chercheraient ces artefacts.

Pendant un temps, j'ai pensé qu'il s'adressait à nous. Et maintenant encore, je me demande si ce n'est pas le cas?

En tout cas, de retour de ce voyage, Père a été assassiné et de multiples factions liés au Chaos, à la Loi et la Guilde du Pendule se sont mis à s'intéresser à son livre. Ces événements nous ont précipité dans cette quête.

Mais commençons par un peu de cosmogonie. Il nous a fallu du temps pour découvrir tout ça.

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Nb du Pendule : je me suis permis de changer quelques termes erronés dans ton texte, Anar.
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L'univers existe grâce à deux forces, deux Entités primordiales : le Cercle et le Pendule.

Le Cercle est la force de la Création et le Pendule celui du Mouvement.

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Note du Pendule : et à mon grand regret, je crois que, finalement, nous sommes tous deux nécessaires au monde.
Et cher lecteur, sache que dire ça me coûte.
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Le Cercle a enfanté Cybill, l'Architecte des Destinés, un Entité loyale au Cercle et qui souhaite son retour. Cette Entité a créé les dieux des différents panthéons et possède donc le pouvoir de vie ou de mort sur eux, sans qu'ils le sachent. Il garde cette information secrète pour s'en servir quand il en aura besoin, pour les contrôler, et par truchement, contrôler leurs fidèles.

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Note du Pendule : Son plan est extrêmement cynique et écœurant mais diablement efficace. Les adeptes des Dieux sont tellement passionnés que même si la vérité éclatait, ils n'y croiraient pas.
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Il a aussi enfanté la Magie, qui a donnée aux éleckäsiens la capacité d'utiliser la magie.

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Note du Pendule : Je reviendrai sur elle plus tard mais il faut savoir que :
- de un, il y a deux Magie, l'unifiée, qui existait avant que l'Homme aux 7 Martyrs la divise, et la seconde, la Magie Pure.
- et de deux, je la déteste. Quelque soit sa forme.
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Ses autres enfants son sur Eléckäse, le Forgeron Eternel, Ouvièle, la femme aux 100 visages et l'Oracle.

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Note du Pendule : A vrai dire, ils sont trois qui forment "l'Entité" d'Eléckäse. Le Forgeron agit sur la Matière, la Femme sur la Vie, l'Oracle sur le temps. Eux, je les tolère. Ce ne sont pas dans l'ensemble des manipulateurs finis.
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Du côté du Pendule, ses enfants sont les suivants :

Le Chaos, un dangereux psychopathe qui cherche à conquérir Eléckäse.

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Note du Pendule : Je ne vous le fais pas dire! J'ai créé le Chaos pour faire comprendre aux karibans qu'il existe des alternatives à leur société de caste sclérosée et infertile. Mais, j'ai amèrement regretté cette décision quand je me suis rendu compte de la puissance que développait cette Entité.
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La Loi, un autre dangereux psychopathe qui cherche à conquérir Eléckäse.

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Note du Pendule : Oui, je l'ai créé après pour contrebalancer le Chaos. En en faisant l'antithèse parfaite du Chaos, j'espérais qu'ils passent leur temps à se battre entre eux. Le succès de l'entreprise est...perfectible.
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Je ne me rappelle plus du nom de la troisième Entité enfant du Pendule. Elle est l'Entité d'Andhare.

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Note du Pendule : Meloriak, merci pour lui. Lui, je l'ai créé pour imiter les pouvoirs créateurs du Cercle. Après le deuxième Armageddon, j'étais déprimé. Tous les utilisateurs des Joyaux avaient choisi le maintien du status quo. J'avais décidé que créer mon propre monde, sans influence des Entités et sans magie, me donnerait ce que j'espérais. J'y ai même mis un vortex aspirant la magie. Et malgré ça, elle s'infiltre sur Andhare. Il n'y a rien à faire, pas de dérivatif possible. Elle corrompt tout.
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On s'est lancé dans la quête des Joyaux-Etoiles, sous la supervision du Conseil de Vermont, dirigé par le Sorcier Rouge à la Main Blanche (paix à son âme, il a été plus tard assassiné par la Loi).

Pris indépendamment, les Joyaux ont le pouvoir de se localiser les uns les autres.
Chargés de pouvoir, ils peuvent user d'une magie très puissante.
Les 7 Joyaux ensembles offrent un pouvoir divinatoire.
Les 7 Joyaux ensembles et chargés offrent un pouvoir grandiose.

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Notes du Pendule : J'ai fait créer les Joyaux par le Forgeron Eternel pour donner aux eléckäsiens un pouvoir digne des Entités. Mais à ma grande surprise, le Cercle m'a suivi et y a insufflé sa propre force, ce qui donne aux Joyaux, pour un bref instant un pouvoir similaire au mien et au Cercle combiné : la Création et la Transformation.

J'ai ajouté une batterie de sauvegardes :
- Impossibilité à utiliser par tout immortel.
- Propension à les perdre si on ne veut pas s'en servir.
- Pour empêcher de s'en servir comme de vulgaires objets magiques, un impact sur la psyché à chaque utilisation, ce qui garanti que soit leur possesseur va les passer, soit il va faire un choix et se servir de leur pouvoir.
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Cette quête nous a amené à rencontrer certain des Dragons.

Ils sont 10, comme les Entités de la Magie. Ce sont les enfants d'Ouvièle. Evoquer les Dragons me contraint aussi à évoquer le passé d'Eléckäse.

Eléckäse était arpenté par les karibans, des anthropomorphes et par les humanoïdes (comme les elfes, les nains, les humains...)

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Notes du Pendule : Faux! Les karibans étaient antérieurs aux eléckäsiens actuels. Ces nouveaux humanoïdes étaient un peu la dernière expérience du Cercle. Ses enfants terribles et mal aimés. J'ai pris un peu de temps à me rendre compte du chef d'œuvre qu'il venait de créer.
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Il semblerait que les humanoïdes aient initié la guerre et procédé au massacre des karibans.

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Notes du Pendule : Il faut comprendre que les karibans ont toujours vécu dans une société de caste, très fortement liée aux aspects de chaque animal associé au kariban. Les hommes-lions commandent, les hommes-vaches produisent du lait et des champs. Les humanoïdes, beaucoup plus variables en comportement, compétences, caractères, se sont retrouvées au banc de la société. Leur révolte m'a pris par surprise. Mais, j'ai adoré!
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Simultanément, le Pendule a attaqué le Cercle et l'a envoyé dans les limbes pour 10 000 années.

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Notes du Pendule : J'en profite pour tordre le cou à une propagande nauséabonde de Magie et ses adeptes. Le Cercle, aurait, soi-disant, créé la Magie a ce moment là pour défendre l'humanité de mes manigances...

Quel mensonge! Je ne me suis jamais amusé à démentir -je suis au-dessus de ça- mais pour ces chroniques, je me permets de rétablir la vérité. Le Cercle a créé la Magie à ce moment pour stopper les humanoïdes et armer les karibans, vu qu'il voyait le génocide de ses karibans chéris arriver. Le Magie ouvrait un flot de pouvoir entre les différents mondes.

Et là s'est passé quelque chose de surprenant. Ces couloirs, on pouvait, nous, immortels, les arpenter. Je ne le savais pas encore, mais c'était l'Amageddon avant l'heure, l'Armageddon zéro. J'ai foncé entre les plans pour régler mes différents avec le Cercle, et j'ai gagné.

...

Bon, ceci étant, je ne le referai pas. Déjà, ce n'est ni distingué, ni bienséant. Et en plus, j'ai gagné par chance. Si cet imbécile n'avait pas voulu parlementer au début, je crois que j'aurai perdu.

Affaire close. Moi et les duels d'Entités, je jette l'éponge.
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Début Janvier 389 : Empire Taltarien

Moi, Anar, fils de Joffre, me décide enfin à mettre par écrit mes chroniques. Enfin, c’est plutôt le vieux qui m’a poussé à le faire. J’entends par le « vieux », non pas mon défunt père - paix à son âme – mais le Pendule, qui parfois prend la place d’un père de substitution. Il faut avouer que j’aime bien discuter avec lui de sujets élaborés mais aussi légers, tout en sirotant un bon cru. Je ne me rends plus bien compte maintenant, mais c’est quelque part un privilège certain d’avoir rencontré des entités comme lui. C’est un peu la concrétisation de mes rêves de jeunesse, où j’idéalisais ces confrontations qui furent parfois dures de par leur réalité.

Note du Pendule : Merci, je suis flatté. Enfin, à part pour le côté "vieux". Car je me trouve élégant et raffiné.

J’ai toujours voulu être barde quelque part, mais aussi un peu rodeur, parfois voleur et aussi guerrier. J’ai alors endossé la carrière d’archer. Je fais un peu de tout sans être vraiment fort sur un point particulier. Et puis le plus étrange, c’est qu’on me reconnait surtout comme un elfe gris très charismatique. Ca m’a servi auprès de nombreuses conquêtes. Je me rappelle encore de la fille du maire dans le village perché dans les bois de l’ancien royaume d’Athanor. On avait bien rit avec Brut quand il a fallu trouvé une excuse pour dire qu’il ne s’était rien passé avec sa chaste fille. Je me rappelle aussi de la belle elfe sauvage dans les froides forets des clans…
Mais je me rappelle surtout de la belle semie elfe Amaya, celle que j’aime vraiment… comme si je courrais après quelque chose que je pourrai laisser derrière moi, une trace presque concrète ou plutôt non entachée de quelques facéties ou complots.
Car après tout, « chroniques » sonne plutôt mal, je sens que ce sont nos dernières aventures, d’où la recherche d’un amour, et que le dénouement de l’Armageddon approche. Mes compagnons sont mes frères - j’aurai presque utilisé fratrie ou fraternité mais ça sonne moins bien que compagnons -. Il y a mon frère Brut, le semi homme lézard ou semi kariban on pourrait presque dire, avec qui j’ai toujours été en amical compétitivité de force - il reste le plus grand guerrier d’Eleckase -, mon frère Pryuss qui reste tourmenté par ses origines d’Onyss et qui a du se forger un casque avec le forgeron éternel et mon frère Aesgilniss le soranien – qu’on a encore égaré à la dernière bataille -. Il y a aussi Agogh, un frère d’Andar qui est aussi un vrai rodeur semi orc accompagné de son ours Bartabur, avec qui je peux avoir des discussions censées sur ce qu’on devrait faire pour l’avenir et qui reste très chevaleresque… Agogh, pas l’ours hein. Quoique. Et il y a un mage aussi, guide très pratique pour nos voyages quand vous n’écoutez pas son organisation fastidieuse.

Je débute donc « Les dernières aventures d’Anar et ses compagnons »

C’était l’Armageddon et nous venions de gagner une grande guerre contre le chaos grâce à l’alliance de quelques peuples et nations. Il y avait beaucoup d’amertume car les morts étaient nombreux dont le crucifié, assassiné froidement par le grand Azer Kalum, notre soit disant dragon allié. En plus, Villetrieuse était aussi tombée et ses habitants décimés. Le vieux vint alors avec ses marchands pour nous aider en approvisionnement et tenta de nous remonter le moral en disant que nous avions accompli un grand exploit quand j’ai lancé la charge sur les trois démons majeurs du chaos pour remporter la victoire décisive. Mieux que ce que fit Athanor même, ce n’était pas rien. Il nous informa du fait que les dragons avaient rallié Azharis lui-même. Sans doute que la corruption du dragon de l’esprit y était pour quelque chose. Quoiqu’il en soit il fallait qu’on voit les dragons pour avoir l’esprit clair.
Et nous nous mimes donc en route pour les terres taltariennes à Koshi. Le grand dragon de la terre était encore présent auprès du prince taltarien et nous attendait même. Le prince nous raconta d’abord son passé en expliquant qu’il était revenu conquérir ses terres que son oncle lui avait ravies lors du tristes assassinat de ses parents. L’homme me parut fier, loyal, ambitieux et orgueilleux à la fois. Il avait pour plan de montrer sa force pour destituer son oncle en utilisant ses partisans pour remonter le long de la coté jusqu’au palais d’Arkory. Cela me paraissait être une longue campagne militaire au bout de laquelle il pourrait alors aider la baronnie Desacq et combattre les envahisseurs vikings d’Oraska. Sans doute des ouïs dires provenant de Kragor qui devait se trouver dans la contrée des forts. Il serait bon pour Eleckase que cet individu finisse par périr. On l’informait que ça serait peut être notre prochaine étape et que la contrée des forts pourrait rejoindre sa cause si nous réussissions. Nous apprîmes aussi qu’il n’était plus en possession du joyau de l’esprit et que le dragon l’avait déjà emporté ailleurs.
Suite à cette conversation, il me conduisit avec mes compagnons devant le dragon qui l’éconduit dans la foulée en jouant d’habileté avec son orgueil. Il voulait nous parler seul à seuls. Et c’est à ce moment qu’il nous expliqua le grand plan des dragons.
Il semblerait que le dragon d’esprit était le maitre d’œuvre et que tous les autres dragons croyaient qu’il n’était pas corrompu car il avait une volonté hors du commun. Ils avaient décidé de rallier Azaris afin de plonger le monde dans une dichotomie du bien contre le mal – un peu comme la loi et le chaos, conflit indigeste et perpétuel - . D’un coté les dragons et Azaris, de l’autre, moi l’immortel et mes compagnons périclitables ainsi que les nations qui nous suivaient. Ils pensaient faire miroiter à Azharis la possession de tous les joyaux – maudits soit ils ceux là, cette quête de pouvoir m’a toujours parue futilement orgueilleuse – et de lui fournir la vraie croix avant… afin qu’il devienne un dieu… et qu’il soit sous le joug de Cybill. Ils se sacrifiaient en devenant les « mauvais » de l’histoire pour avoir tué le crucifié devant tout le monde, tout en gardant un œil sur Azharis. Le pire c’est qu’ils croyaient qu’on leur avait montré la voie à suivre ! Il prédisaient aussi qu’Azahris suivrait bien le plan à la lettre !

Note du Pendule : C'est donc ça leur plan? Risqué mais emprunt d'un certain panache, je l'admets. J'aurai préféré qu'ils restent à la retraite, ceux-là.

Nb bis: Pardon aux éventuels lecteurs -soit Athanor, en fait, le seul qui arpente parfois ma bibliothèque-, pour ce concept qu'ils ne peuvent comprendre vu qu'il n'existe pas encore.

Quoiqu’il en soit, cela me laissa bouche bée. Ils avaient eu les baloches de mettre au point un plan grandiose et de s’y lancer. Ce qui nous mettait face à face à notre indécision constante.
Il finit par conclure avant de s’envoler que la dragonne des symboles était réapparue et qu’il serait bon d’aller la voir sur l’ile du mage Argun.

Note du Pendule : Anar doit faire une confusion ici. La seule Dragonne est celle de l'Eau, le Dragon des Symboles est le Dragon bicéphale violet.

Début Janvier 389 : l'Ile du Mage Argun

Kragor était donc notre cible, mais comme souvent un argument nous fit dévier vers une autre : on pouvait se téléporter directement vers l’ile du mage Argun. Soit dit en passant, il est plutôt présomptueux de nommer une ile entière à son nom. Même pour quelqu’un qui était présent lors du premier Armageddon au côté d’Eleckase.

Note du Pendule : Son compagnon n'était pas mieux. Se faire appeler du nom de la planète entière... Ceci étant, Argun m'est assez sympathique pour être honnête. Un peu trop rigide sur ses principes peut-être.

Note du Pendule 2: Pour le lecteur qui s'interroge sur mes liens avec Argun : aucun. Il avait le Joyau des Symboles au 1er Armageddon alors j'ai suivi toutes ses aventures.

Arrivant là bas, mes yeux percèrent aussitôt à jour les autochtones dissimulés tout autour de nous, ils étaient plutôt doués pour des humains et nous pûmes constater qu’il avaient érigé de nombreux terrains d’entrainement. Ca me rappelait un peu le peuple d’Athanor qui était tout autant focalisé sur une tache guerrière dans un but capital lors des armageddons. Nous fumes plutôt bien reçu et Argun avait déjà entendu parler de nos combats. Il avait essayé d’empêcher la venue de l’Armageddon et avait échoué, tout comme nous, finalement. Il était prêt à nous aider dans les futurs moments décisifs qui allaient se jouer bientôt. C’est alors qu’entra en scène le dragon violet des symboles, aux deux têtes et esprits différents. Je remarquai néanmoins que l’une des têtes était affaiblie et peut être aussi influençable par l’autre. Celle-ci aurait rejoint Azharis comme les autres dragons alors que l’autre trouvait une guerre dichotomique futile et vaine comme celle de la loi et le chaos.
Il se trouvait que la tête affaiblie se sentait un peu mieux depuis un certain temps. Nous partîmes sur l’hypothèse que c’était sans doute depuis que nous avions utilisé le joyau de l’ombre sur le plan des symboles que son état de santé s’était amélioré.

Cela mis très mal à l’aise notre hôte Argun et plus les hypothèses fusaient, plus ça l’agaçait. Mon coté diplomatique pris un peu le dessus, j’avais l’impression que nous allions trop loin encore une fois sans prendre en considération les conseils et les émotions des autres. Cela avait souvent conduit à de grands changements comme la Balance ou de grands drames comme Azathe. Argun finit par prendre l’air pour se calmer, ce qui rompit le moment de tension sans vraiment révéler ce qu’il y avait derrière tout cela.

Le dragon nous proposa d’essayer de berner ses frères afin qu’ils les rejoignent pour pouvoir créer un portail directement chez Azharis.

Note du Pendule: Les Dragons pourraient se trahir les uns les autres? Ce serait une première.

Parler au dragon d’esprit pour le tromper était quasiment impossible, mais face au dragon de la terre pourquoi pas. Ce dernier nous révéla par communication interposée une partie du plan qu’il n’avait pas jugé bon de nous exposer. Pour qu’Azaris devienne un dieu via la vraie croix, il devait se nourrir de toutes les âmes du Paradis. Un sacrifice énorme qui me fit tituber. Avoir le pouvoir de décider d’un avenir meilleur en commettant un tel acte a de quoi vous briser et vous laisser sans âme justement. Acceptant néanmoins cette proposition odieuse, même par mensonge, nous réclamions alors la possession du dernier joyau. Et c’est à ce moment que la dragonne de l’eau (c’est bien une dragonne cette fois, hein le vieux ?) nous apprit qu’elle avait donné le joyau, incapable de refuser cette simple demande.

Note du Pendule : Oui pour la Dragonne. Pour le Joyau, oui je sais évidemment. Ca augure d'un final assez épicé tout ça.

Mi-janvier 389 : Gar-Shan-Karth, capitale de l'Empire des Kaladars

Et le vieux ?! Tu pourrais pas nous dire où se trouve le joyau qui a été volé à Sardonel ?
xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx ?
Parce que sinon Azaris va gagner !
xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx !

Note du Pendule : Pas la peine de vandaliser mon carnet, j'assume.

J'assume parfaitement le fait d'avoir refusé de m'impliqué dans cet affaire. Manquerait plus que ça, tiens. Et je ne suis pas vieux. Enfin, en âge si, mais en terme de canon de beauté, non.

Où en étiez nous ?

Sardonel nous avait fait une description assez vague de l’individu passe partout avec un bandeau lui couvrant ses oreilles. Il s’agissait donc de le retrouver à Gar-Shan-Karth. Ca ne pouvait en effet qu’être le seul lieu où un individu patibulaire comme lui pouvait aller : une cité corrompue à souhait. Et ça collait complètement avec le passage de la dragonne. Mais complètement.

Note du Pendule : Je reconnais la force de déduction de ce groupe! A part me concernant.

Nous exprimâmes au grand Utherkan qu’il fallait avoir plusieurs options pour que les joyaux ne tombent pas dans les mains d’Azharis. Il fallait qu’on récupère ce joyau et qu’on soit ensuite présent, même subrepticement, lorsqu’Azharis fera le rituel avec la vraie croix et/ou les joyaux. Sardonel nous ouvrirait un portail non loin de la citée du voleur.

Au grand Palunn Dy, nous lui expliquâmes que nous n’avions pas confiance au bon déroulement du plan des dragons. A faute de savoir ce qu’il fallait faire, nous savions au moins ce que nous ne voulions pas : qu’Azharis mette la main sur les joyaux pour exprimer un vœu. Même si je ne l’exprimais pas à ce moment là, je me disais que nous allions sans doute utiliser les joyaux, en réalisant un vœu, sans l’accord des nombreuses personnes qui nous avaient aidés au fur et à mesure de notre périple. J’avais l’impression que ça se finirait en égoïsme sous le coup de la précipitation.

Note du Pendule : Tiens donc ?

Avec l’aide de quelques hommes d’Argun, nous nous infiltrâmes dans la citée Kaladar. Nous nous scindâmes en deux groupes pour avoir le plus d’informations possibles. Avec Brut et Agogh, nous nous enrôlâmes dans les faucons noirs, histoire d’approcher de la forteresse où la monture de notre voleur avait du se poser. Le ton presque léger de la situation nous remémora une certaine nostalgie d’aventurier, quand les temps étaient moins apocalyptiques. Pryuss et Del Yone nous interrompirent par message télépathique : ils avaient sans doute trouvé le marchand qui avait pu acheter le joyau. Mais avant de les rejoindre, Agogh apprit aussi que notre chapardeur était sans doute un demi elfe. Et l’une des personnes connues pour avoir épousé une elfe ici, était justement le maitre dresseurs des Chodals du château. Nous avions peut être une piste qui nous conduirait au père du fripon. Il se nommait Kenrass.

Mi-janvier 389 : Gar-Shan-Karth, capitale de l'Empire des Kaladars

On se décida à changer les approches de nos deux problèmes. Pryuss et le magicien tenteraient de voir Kenrass, tandis qu’on essayeraient d’amadouer le marchand.

A la surprise générale, l’alchimiste fut trahi par l’ange quand il tenta de se faire passer pour un émissaire de Notre Dame qui devait rencontrer le maitre dompteur. Je fus mandé comme archer mercenaire et je lui décochais une flèche illico presto alors qu’il s’enfuyait en s’envolant. Il s’écrasa dans les faubourgs de la ville alors que j’étais persuadé que la chance lui avait souri quand ma flèche lui avait juste traversé ses vêtements.

Kenrass fut interrogé et il avoua le peu qu’il savait sous l’effet de la surprise, à savoir qu’il avait conseillé vainement à son fils Kentian de ne pas tremper dans du commerce illicite.

Note du Pendule : Il est fascinant comme les eléckäsiens (j'utilise ce terme à défaut d'un terme défini, car il n'existe pas de nom englobant toutes ces espèces à la différence des karibans, eux bien nommés), sont divers et passionnés. Je suis que, quand bien même le fils savait que c'était une bêtise, il s'est plongé dans l'affaire.

En retrouvant notre mage… indemne… nous demandâmes des explications à notre ange. C’était un serviteur de Dieu… plutôt de celui qui est le maitre derrière le terme de Dieu. En tant que serviteur, il n’a pas vraiment de conscience ou de raisonnement sur ce qui le fait agir ainsi, il obéit simplement. C’est pourquoi nous émîmes l’hypothèse qu’Azharis était déjà en train de faire le rituel qui soumettrait le paradis, la vraie croix et le nom de Dieu.

Du coté du marchand, Jalam, nous décidions de débourser ce qu’il fallait pour le voir. L’homme était un ancien sorcier qui avait décidé de rester sur Eleckase. Intelligent et raisonné, il comprit que le joyau de Kentian était important. Il nous dit que Kentian avait disparu il y a trois jours. Sa petite amie Eminas était inquiète (mais où est passée mon Amaya au fait ?) Note du Pendule : oh ho! il y a de l'orage dans l'air! Madame serait-elle volage? Anar, je veux plus de détails!
rahhhh. Non, non raisonne toi, Pendule, ce sont les chroniques du 3ème Armageddon, l'histoire d'Eléckäse.
Il faudrait un ouvrage à part dédié à ces histoires. Voilà mon offre Anar : Un arc magique en échange des Tactiques de Batifolage d'Anar) car il avait vu un membre de la guilde du Pen Vieux, du nom de Rainam qui faisait de l’escrime à l’école de la vive épée. Un gars bien sous toutes les coutures, blond et maniant la précise et raffinée rapière.

Avec le joyau, il aurait déjà pu prendre la tour de Kragor au nord. En tout cas Jalam nous proposa ses services et ses mercenaires pour nous aider à retrouver Ketian ou Rainam.
Il nous paru très sincère ou alors ce fut le meilleur menteur que j’ai pu croiser. Cette dernière pensée me fait dire que les joyaux ont très lourdement pesé sur ma psyché, me corrompant dans ma façon de penser depuis quelques mois déjà…

Chroniques de Guerre : décembre 388 : Le Plan de l'Esprit : Occuze



Occuze était le seul Plan où la Loi avait choisi de ne pas attaquer. La raison était la nature insaisissable de l'Entité de l'Esprit. Cependant, dans les attributions de Zagra, il avait du par le passé y cacher un artefact, la bâton de la Loi, Astralis. En le dissimulant dans les méandres toujours changeant de la Cité de l'Esprit, l'artefact aurait le temps de s'accorder à l'Entité de l'Esprit et le retrouver toujours.

La Loi escomptait bien libérer quelques troupes pour s'occuper de ce point plus tard.

Note du MJ : 5 pages de scénar' transformés en un résumé de 3 lignes


Chroniques de Guerre : décembre 388 : Le Plan de la Lumière: Luminata

Luminata était l'autre Plan sur lequel la Loi faisait preuve de patience. Bientôt les renforts arriveraient pour assoir la chute de l'univers de la Magie!

Mi-janvier 389 : Gar-Shan-Karth, capitale de l'Empire des Kaladars

Note pour le vieux : Je serai tout à fait enclin à discuter longuement des tactiques d’approches des jouvencelles d’Eleckase en sirotant un bon verre en ta compagnie.
Sans ma femme bien sûr.

Note du Pendule : Avec plaisir naturellement, je me targue de faire un excellent hôte. Pour le reste, je ne suis pas alchimiste, moi!

Et si on survit tous à la fin de l’Armageddon aussi… te voilà prévenu de la cause que tu peux servir !

Reprenons, où en étions nous ?

Ne restez pas là ! Le temps ne s’écoule pas de la même façon !

Ha !… C’est pour un peu plus tard dans mon récit, je ne choisis pas quand le Vieux intervient, mais on peut toujours compter sur lui.

Note du Pendule : Je prie mon éventuel lectorat de me pardonner d'avoir utilisé les chroniques pour avoir passé un message à nos héros.

Certains pourraient m'accuser ici d'avoir enfreint mon sacrosaint concept de neutralité. Je m'inscris en faux sur ce point. Je me devais d'expliquer un fonctionnement des lois de l'univers, comme on peut expliquer pourquoi un bateau flotte ou une pomme tombe. Je conviens toutefois que la tournure de mon intervention avait somme toute un caractère personnel et de ce point, je m'en excuse

Nous primes la décision d’aller à l’école d’escrime pour retrouver les traces de Kentian. Peut-être pour nous détendre une dernière fois avant la fin ou peut-être par pure nostalgie, je mis les pieds dans le plat en défiant l’école. Bien sûr je choisis Brut comme champion (pas fou le Anar) qui ne fit qu’une bouchée trop rapide du leur. J’ai même cru qu’à son regard carnassier, mon frère voulait vraiment le tuer. On fut traité de sauvages, de barbares, de bourrins et il faut dire que même notre mage se transforma en loup pour aller pisser sur le symbole de l’école.

Note du Pendule : J'ai utilisé le mot "héros" à tort. Disons, protagonistes? Paysans? Gros Rustres?

C’était peut-être vrai pour tout dire, nous étions un sacré groupe hétéroclite et tout cela nous faisait bien rire. Nous interrogions le perdant pour apprendre qu’il était parti voir un complice à une demeure noble de la ville.

Nous continuâmes sur notre foulée. Arrivant sur les lieux, nous fîmes une descente dans la maisonnée au détriment du vieux majordome. Le maitre était un adepte de Kragor, il avait des plans de déstabilisation de la région pour favoriser la guerre et des formules ésotériques mathématiques qui me rappelaient bien quelques souvenirs. Ca me fit dire que nous avions encore un peu de retard, il fallait rejoindre la tour de Kragor au plus vite.

Pris d’un acte de conscience, j’expliquais au pauvre majordome que son maitre était un corrompu en lui montrant ses plans sinistres. Je lui enjoignais de rejoindre le marchand Jalam afin de lui expliquer tout ca et de lui demander sa protection.
Nous rejoignîmes assez vite la tour où nous découvrîmes le corps du pauvre bougre qui avait été tué par ses supérieurs pour ne laisser aucune trace. La façon de faire des adeptes de Kragor était vilainement pragmatique.

Devant la tour nous utilisâmes les formules mathématiques pour… passer un portail et tomber sur Kragor lui-même ! Il entreprit de nous parler de sa vision de l’Armageddon et nous emmena sur un plan d’existence qu’il avait conçu. Ce plan regroupait toute l’énergie émotionnelle produite pour les êtres d’Eleckase lors de l’Armageddon au centre d’un grand vortex.

C’était vrai, jamais je n’avais été aussi vivant qu’à ce moment de ma vie.
Jamais nous n’avions vécu tant d’aventures si incroyables.
Jamais nos liens entre frères ne fut si forts.

Mais Kragor voulait faire perdurer la fin des temps éternellement, absorbant toute l’énergie et la vie des habitants d’Eleckase, finissant par tout détruire dans…

« ASSEZ ! » hurlais je en lui passant mon épée au travers du corps ! Il bafouait ce que j’aimais le plus et la raison pour laquelle je me battais. Le lâche ne mourût pas aussi facilement et son cadavre fut celui d’un pauvre bougre qu’il avait usurpé.
C’est là que le vieux apparut et nous mit en garde sur la différence de temporalité de cet espace ci.

Note du Pendule : Maintenant que je lis la prose d'Anar, je me rends compte qu'un esprit mesquin pourrait souligner que mes explications des lois de l'univers tombaient à un moment opportun. Mais un tel esprit mesquin n'a probablement pas une bonne compréhension des concepts de probabilités et de hasard. Parfois, les héros rustres ont de la chance.

Kragor nous avait fait perdre du temps… mais pas assez ! Nous sortîmes du plan par un portail dans la capitale d’Azharis elle-même alors que la guerre contre la Loi éclatait.
Nous étions à la croisée des destinées.

Mi-janvier 389 : Gar-Shan-Karth, capitale de l'Empire des Kaladars

J’eus l’impression que nous n’étions que des fétus de paille face aux deux armées colossales qui se faisaient face.

De l’autre côté des murailles se dressait l’armée de la Loi avec son Avatar dans le corps de Zagra, ses trois Archanges et ses innombrables légionnaires et anges. Du coté où nous nous trouvions, le nouveau Dieu Azharis et son état-major dominaient le champs de bataille du haut d’une immense tour, les dragons se tenant à ses cotés comme de dociles chiens de garde et son immense armée attendant les ordres pour charger.

Tout ce qu’il fallait selon mon avis, c’était d’attendre une ouverture pour pouvoir attaquer la tour afin de voler les Joyaux à Azharis. Après tout, toutes les troupes que nous avions sous les yeux étaient nos ennemis, sauf peut-être les Dragons.

Patienter était une notion plutôt complexe pour notre groupe, sans compter les éternelles mêmes rengaines de mon frère Pryuss : « maintenant c’est important de reprendre les Joyaux ? ».

Note du Pendule : Nos héros tiennent, par certains aspects, de héros de littérature romantique. je t'aime, je ne t'aime plus...

Bref, je sentais une nervosité palpable au milieu de notre groupe, bien que Brut était calme car il savait qu’il aurait les combats qu’il souhaitait tôt ou tard, mais au final nous patientâmes.

Les Dragons s’envolèrent pour le combat et la mort surprenante et rapide d’un d’entre eux, tué par des armes anti dragons fut terrifiante. Ce fut peut être l’œuvre de notre tueur de dragons, Georges. Et la victime fut bien sûr le noble Uther Khan. Je suis presque sûr que le dragon voulut protéger la retraite, la fuite même, de ses frères et sacrifia sa vie dans l’action.

Sacrifice et Dragon... Mais bien sûr. Mon lectorat me soupçonnera peut-être d'une forme de partialité, mais une analyse approfondi du Dragon établirait clairement leur similitude avec leurs cousins les Dieux. Bouffis d'égocentrisme, prompt à donner des leçons mais ne faisant rien, aimant se faire servir...

mmm. J'allais demander à mon serviteur qu'il me resserve un verre de cognac, mais après mes derniers propos, cela me semble mal approprié.

Les meilleurs partent en premier pour sauver ceux qui le méritent le moins. Notre groupe, quant à lui, voulait en découdre de plus en plus.

La Loi lança un sort puissant sur la tour d’Azharis et c’est à ce moment que notre mage emporté répliqua par un portail de téléportation qu’il utilisa, suivi de Pryuss et d’Agogh. Je regardai Brut avec lassitude et il me dit qu’on ne pouvait pas les laisser seuls quoi qu’il en soit. Je m’étais fait la même réflexion et après un profond soupir, nous empruntions le passage à notre tour… pour nous retrouver enfermés dans une bulle temporelle. Bon au moins, nous étions obligés de patienter.

Ajout pour notre aimable lectorat : Pendant que nos héros végétèrent en stase, les dragons aidés de quelques félons champions d'Azharis se lancèrent à l'assaut de adeptes de la Loi qui officiaient pour le rituel de stase. L'opération fut un succès total dans la mesure ou un des trois Archanges y laissa la vie, tout comme Goradge le Dragon de l'Esprit. Cela libéra nos héros, en passant.

Je souhaite faire une remarque concernant ces Epées tueuses de Dragon : je savais pertinemment que les Dragons avaient comme différence fondamentale avec les Entités de ne pas être immortel (D'ailleurs, même si je fais de l'ironie quant à leur sort, surtout parce qu'ils sont les agents préférés de mon vieil ennemi le Cercle, la vérité est qu'ils ne me dégoûtent pas vraiment. Au final, leur mainmise sur les karibans avaient été ordonné par le Cercle, et on admettra que sans l'action de nos héros, ils n'ont jamais vraiment cherché à s'accaparer le pouvoir. Mais trêve de digression.). Ce qui me perturbe, c'est le pouvoir de ses Epées. Je n'avais jamais vu d'arme qui ciblait spécifiquement certaines cibles. Je me demande comment la Loi a créé ce genre d'objet.

Il m'en faudrait une pour l'étudier, tiens.

Quand le temps reprit sa course, nous entendîmes la voix impérieuse de Kragor qui ordonna à Ymils de reprendre les joyaux de la vraie croix. Et ce dernier alla gentiment quémander les joyaux à Azharis… qui accepta. J’hurlais de frustration intérieurement quand je me rappelais avoir eu cette idée à un moment donné ! Du coup nous chargeâmes l’état-major ! Le combat s’engagea et Pryuss put tuer Ymils en lui volant une partie des joyaux.

Kragor prit possession d’un autre corps et prit deux joyaux avec lui quand il bascula son corps de pantin par-dessus la tour.

Notre mage le suivit. Azharis usa des âmes du paradis à travers la vraie croix. En voyant ce sacrilège, je me jetais sur lui pour qu’il s’arrête. Face au faux Dieu, je me senti comme un insecte quand il me balaya d’une chiquenaude. C’était donc ça leur puissance… On ne pouvait lutter contre eux dans un face à face.

Note du Pendule : Ca, ça dépend... Et je ne parle même pas des artefacts de la mort appelés les Armes-Etoiles!