[EU] Episode 3 : Parye

Je retrouvais notre visiteur dans les jardins du château du Comte. Il était assis sur l'herbe, le regard vague comme absorbé par le balancement des peupliers sous l'effet du vent.

"- Messire.
- Bonjour Noblegent, avez-vous eu l'occasion de lire ce que je vous ai laissé?
- Oui, certes, bien que je ne vois pas où cela nous mène, à part, peut-être rallonger la durée de l'hospitalité qui vous est offerte."

Il eut un haussement d'épaule.

"Ne soyez pas prompt à juger. Les mercenaires dont je vous parle commirent le même genre d'erreur ainsi que le chef de la rébellion Oléannaise, ce Duncan Helliot. Il congédiât bien rapidement les mercenaires sous prétexte qu'ils ne pouvaient être fiables. Et les mercenaires le prirent bien rapidement en grippe tant et si bien qu'ils crurent que la trahison de sa femme, Kérianne, avait été faite dans le but malsain de s'acoquiner avec des granbretons.
-Effectivement, c'est peut-être un peu naïf?
-Si vous n'avez pas vu l'Oléans, vous ne pouvez comprendre. Même à quelqu'un de sage comme vous, cela aurait pu paraître crédible. Cela sauva peut-être la vie de nos mercenaires. Peut-être était-ce la volonté du Bâton Runique?"

Je tiquais à l'évocation du Bâton Runique. C'était toujours un moyen de se donner une importance qui n'existait pas. Cela étant, les rapports granbretons semblaient vrais. Je décidais de le laisser continuer.

"Ils ont quitté le Duché, recherchés, pour Parye, dans l'espoir d'y trouver du travail. Vous avez déjà visité Parye?
-Dans mes livres, oui. Physiquement, non.
-Permettez-moi de la décrire alors. Parye a été presque rasée durant le Tragique Millénaire, touchée par les armes de destruction massive qu'utilisaient les hommes de cette époque. Les flots de la Seyn ont envahis les lieux, engloutissant une partie des ruines et laissant émerger des îlots de ruines et des marais, devenu un refuge aux mutants et pirates. Le cœur de la ville est la Cité de Cristal, des hautes tours chatoyantes construites en des matériaux cristallins rares ou non, illuminés de lumière.
-C'est là ou les pays d'Europe déploient leurs ambassades!
-Exact! Et y organisent des fêtes décadentes, sous la surveillance précise des Fils du Métamorphe et leurs dirigeants, les Immortels.
-Tiens savez-vous ce qu'est le Métamorphe?
-Pas exactement. De ce que j'ai compris, une Entité protoplasmique immense (ça peut se conter en km) qui occupe des anciens sous-sols de Parye, extrêment intelligente et issue du Tragique Millénaire. Les Fils sont ses agents.
-Et son but?
-Je n'en sais rien. Je termine sur Parye et je reviendrai sur le Métamorphe après."

Je savais beaucoup de chose sur la question. J'essayais alors juste de tester le barde mais tout ce qu'il me disait sur Parye était exact. A vrai dire, le Comte Airain m'y avait envoyé comme ambassadeur il fut un temps et j'avais visité la Cité en réalité.

"Reste le port géré par les guildes marchandes qui font de Parye un carrefour commercial capital de France, embauchant les chasseurs de mutants pour sécuriser le commerce, et ses chasseurs de trésors et autres amoureux des temps anciens qui explorent les ruines à la recherche de richesses ou de savoir.
-Je vois.
-Les mercenaires dont je vous ai parlé s'y étaient rendus, espérant certainement se renflouer les poches, plus en tout cas qu'en Oléans. Or, il y avait des personnes énigmatiques, 3 pour être exactes, encapuchonnées, debout sur les quais du port, se tenant devant un tas de richesse d'une valeur de près de 40 000 pièces d'argent."

Je m'étouffais de surprise. On y arrivait. Les bardes n'arrivaient jamais à garder leurs histoires crédibles bien longtemps. La réalité était souvent trop banale pour faire une bonne histoire. Avec un petit rictus dédaigneux, je lui demandais :

"Ah, et comment 3 hommes dans une ville dangereuse comme Parye gardent un trésor de 40 000 PA sans s'exposer au vol.
-Il suffit que se soit des machines de guerre du Tragique Millénaire mécanisé et à la puissance de feu qui ferait pâlir un granbreton avec son lance-feu.
-Je vois.
-Pourtant c'est vrai! Et ils cherchaient des mercenaires pour leur maître. Les reîtres qui tentèrent de les voler sur les voies fluviales de la Seyn furent annihilés impitoyablement. En revanche, ils avaient de vrais problèmes d'autonomie et et ces êtres ne pouvaient se battre bien longtemps avant de s'épuiser. Les mercenaires les suivirent auprès du Maître, un homme visiblement affaibli, portant un casque noir pour masquer son identité.
-Et que voulait-il?
-Il offrait 400 000 PA pour une mission qui emmènerait les mercenaires aux quatre coins de la France.
-Vous voulez dire 40 000?
-Non, quatre cents. 40 000, c'était pour le test qui leur était imposé : Trouver la Caverne des Gardiens, une caverne avec un pilier. Il ne pouvait le localiser lui-même parce que les documents qu'il possédait dataient des temps d'avant.
-Et pourquoi cherchait-il cela?
-Nous en parlerons une autre fois. Il suffit pour le moment de savoir qu'il ne voulait pas qu'ils parlent aux Fils du Métamorphe.
-Pourquoi?
-Qui sait? Il prétendit que si le Métamorphe apprenait leur objectif, il leur couperait l'herbe sous le pied."

Je sentais que le barde s'arrêterait là pour le moment car un blanc s'installa.

Mais il avait encore une chose à dire.

"Une anecdote concernant cette entrevue : Lina Hamgot insista pour tirer les cartes aux personnes présentes. Elle tira le Diable pour l'homme au casque, qui la trouva fort adapté car il cherchait la rédemption".

Il prit alors congé de moi en me disant qu'il me raconterait la suite plus tard.

Nous nous retrouvâmes dans la soirée. Le barde avait visité les paysages de la Kamarg et nous échangeâmes longuement sur la beauté des lieux.

Mais il finit par reprendre son histoire. Il m'expliqua que les mercenaires se mirent en recherche de la caverne des Gardiens.

Ils remontèrent plusieurs pistes ce jour là :

- Celle de Kerlan Valier, un chasseur de trésor célèbre, bel homme aventureux. Si Varlier ne connaissait guère la grotte, il avait déjà affronté des mutants au nord de Parye que l'on appelait les Chiens des Gardiens. Ils ne sortaient que la nuit et vivaient probablement dans les profondeurs. Il leur suggéra néanmoins de se de se renseigner auprès des Fils du Métamorphe, car le Métamorphe en savait beaucoup sur les temps anciens, ou auprès des Survivants, des mutants qui héritaient des savoirs des anciens, mais qui étrangement, haïssaient la technologie. Le Métamorphe était la source de savoir la plus sûre, bien qu'onéreuse, car les Survivants avaient une dent contre les humains à cause des chasseurs de mutants qui les exterminaient. Lui-même se servait d'un sifflet spécial pour les garder à distance.

-Ils virent aussi Carnevon Carter, un archéologue amoureux des temps anciens, à son site d'excavation (ce fut, me dit le barde, les Reîtres qui les y conduisirent contre de l'argent). Lui aussi les dirigeât vers le Métamorphe ou les Survivants. Mais il en savait plus sur les légendes concernant les Gardiens : ils protégeaient farouchement les Portes du Paradis contre les profanateurs qui voulaient violer ce havre. Ils étaient depuis longtemps éteints. Mais ils restaient l'espèce mutante qu'ils avaient asservis : les Chiens des Gardiens, des sauvages agressifs.


J'admet que cette partie de son histoire ne m'intéressait guère. Je commençais à m'impatienter : je vous comprendre le fond de l'affaire, mais mon invité se dérobait à chaque fois et prenait son temps à poser son histoire.

J'attendais vraiment la suite... Mais je retrouvais ce gredin dans la bibliothèque du Comte, en train de lire des livres sur la France. Quel gredin! Voilà pourquoi ses histoires avaient un parfum d'authenticité. Mais il ne conçut aucune gène de cette consultation, et leva même les yeux vers moi pour me dire qu'il vérifiait quelques détails.

Mais je lui rétorquais :
- Qui vous serviront à enrichir votre fable?
- Une fable? C'est ce que vous croyez que je vous sers, quand bien même je vous donne des documents signés par Shenegar Trott lui-même?
- Ce pourrait être un travail d'un bon faussaire.
- Tout ça pour un assiette garnie et lit confortable dans une contrée qui m'est étrangère?

Touché! Ca n'avait pas de sens. Je lui répondis donc :

- Et si vous continuiez votre récit?
- Oui. Faisons! Où en étais-je? Ah oui! Je vous disais qu'ils cherchaient la caverne des Gardiens des Portes du Paradis et que des deux pistes à leur disposition, ils choisirent de se renseigner auprès des Survivants.
- Ce ne sont pas des bons amis des humains, traqués comme ils sont par les Chasseurs de Mutants. Et ils ne font pas vraiment front commun.
- C'est vrai, mais à cette époque, nous n'étions qu'aux prémices de ces dissensions. En tout cas, le ménestrel Axil chercha à contacter les chasseurs de mutants pour acheter un spécimen. Ils craignaient une rigueur et une inflexibilité similaire aux Chevaliers Génétiques.
- C'est vrai que tous ne sont pas ouverts comme les Amis des Mutants.

Le barde ricana :
- Ils s'avérèrent cyniques et tout-à-fait disposés à en vendre pour des sommes modiques. Il n'y eu qu'une chose qui inquiéta les mercenaires : Lupus remarqua qu'ils étaient surveillés.
- Par qui?
- On en parlera plus tard. Pour le moment en tout cas, ils achetèrent deux Survivants dans le but de les libérer en échange d'informations. Seulement, chaque Survivant conservait la mémoire d'un Ancien spécifique, et ces deux spécimen-ci ne savaient localiser la caverne. Les mercenaires furent donc contrains de rencontrer les Survivants.
- Et cela se passa bien? Parce que, on m'a dit qu'il ne fallait pas leur faire confiance.
- Oh, vous savez, il n'y a pas grande différence avec les humains. Mais dès l'arrivée dans cet amphithéâtre, la Reine des Survivants devait se heurter à des contestataires qui voulaient leur mort immédiate. L'atmosphère était clairement hostile et je pense qu'ils n'étaient pas en totale confiance. Cependant, la Reine voulait quelque chose d'eux contre la localisation de la caverne.
- Qu'était-ce? Un savoir? Un service?
- Un combat. Contre une créature mutante qui émettait les sons stridents que les Survivants ne supportaient pas.
- Ils acceptèrent?
- Evidemment! Quand le destin met un tel combat en travers de votre route, vous n'imaginez même pas pouvoir vous en dérober, comme si ça avait été écrit d'avance!
- Et ils l'ont bien sûr occis! Sinon, votre récit s'arrêterait là.

Avec une pointe d'ironie, le barde me répondit :
- Ca, je vous en parlerai ce soir. J'ai bien gagné un nouveau repas succulant de vos cuisines, n'est-ce pas mon ami?

Et il prit congé de moi. Malgré moi, j'étais de plus en plus intéressé par cette affaire.

Le soir venu, le barde me rejoignit à table. Il entreprit de divertir la tablée et j'admettais que son style était différent, plus lyrique. Mais, une fois son histoire contée, il vint s'assoir à côté de moi.

- Je vous disais donc que la reine des Survivants, Xaranne avait choisi Ferenx, son principal opposant politique, pour mener les mercenaires vers la créature. Ils se méfièrent de lui au point de lui montrer une forte animosité. Vous vous doutez bien que le mutant le remarqua. Il ne cachait pas une certaine satisfaction à l'idée qu'ils se fassent tuer par la créature. Il les amena donc au lieu qu'ils souhaitaient atteindre.
- Quel lieu?
- Un secteur à piéger, pour permettre à Lupus de faire valoir ses compétences de traqueur de mutant. Fosse, pieux, huile à enflammer!
- Oh! cela fonctionna?

Il haussa les épaules.

- Dès que Ferenx et ses alliés décidèrent de les quitter, Lina et Esteban furent pris d'un doute. Est-ce qu'il préparait un mauvais coup? Ils quittèrent le groupe pour les pister. Quant au Goban, lui aussi partit de son côté pour bricoler des améliorations au piège.
- Ce n'était pas un peu dangereux de se séparer ainsi?
- Certes mais j'imagine qu'à cet instant, ils pensaient que Ferenx était la menace principale. Et ce n'est pas tout! Lina et Esteban, échouant à retrouver Ferenx, décidèrent de faire marche arrière, mais aucun ne se mit d'accord sur le chemin de retour, et, après une petite engueulade, se séparèrent.
- Quoi?
- Avec le raffut de tous les diables qu'ils firent, il arriva ce qui arriva. La créature mutante arriva.
- Au temps pour leur piège, non?
- Et comment! Elle tomba sur le râble du spanyar, qui eu fort à faire face à cette créature. Imaginez : 3 mètres de haut, 6 mètres de long, des griffes aux pattes comme des rasoirs, de multiples gueules de squales amalgamés et une gueule centrale capable d'avaler un homme. Et cette écholocalisation qui empêchait toute discrétion... Elle était effrayante.
- Qui se fit attaquer?
- Esteban. Il était très bon combattant, l'un des plus à même de tenir face à la bête. Ils s'engagèrent au corps-à-corps, frappant et se jetant à gauche et à droite pour esquiver les dents de squales claquant partout. Les autres furent alertés par les sons et foncèrent le rejoindre. Esteban se battait comme un beau diable.

Il prit soudainement un air plus sérieux.

- Quand Lina arriva, elle décida de courir sur les flancs de la créature en frappant deux morceaux de féraille pour attirer l'attention de la bête. Je crois qu'elle espérait la désorienter.
- Et? Cela fonctionna?
- Attirer son attention? Ca oui. L'une des têtes de requin sur son flanc lança une attaque précise, mordant Lina avec force et la soulevant même de terre avant de la laisser tomber lourdement sur le sol. Son regard vitreux et son visage figé dans une expression de douleur.

Pendant un instant, il se laissa absorber dans un air de regret et de tristesse. Je ne pus m'empêcher de m'écrier :

-Elle est morte?!

- Non, elle a survécu, in extremis.  D'abord grâce à Esteban, qui la protégea au péril de sa vie, la portant sou le bras. Et ensuite grâce à Xerxès, qui entreprit de la soigner, se risquant à foncer pour dépasser la bête et rejoindre Lina et le spanyar.
- Tiens, Xerxès? Vous ne l'aviez pas mentionné jusque là. Il était où tout ce temps?
- Qu'en sais-je. On ne m'a pas relaté l'ensemble des détails.
- Vous n'étiez pas présent physiquement?

J'espérais qu'il me confirme son identité, mais il se contenta de me lancer un regard las. Je finis par continuer :

- Ca se finit bien pour elle, donc.
- Si on veut. Sa blessure était horrible, arrachant une partie de sa belle chevelure et la défigurant. D'ailleurs, en la protégeant, le spanyar y perdit son oreille. Le prix à payer était terrible.
- La créature fut vaincue?
- Oui. Les efforts combinés de Goban, Lupus, Axil et Esteban finirent par payer ses fruits. La créature mutante, blessée gravement, se mit à fuir, uniquement pour tomber dans le piège de Lupus et s'empaler sur les piques, sellant son sort. Ferenx finit par revenir et leur proposer de s'allier à lui pour renverser Xaranne, mais le groupe n'avait cure de ce genre de chose.
- Je vois.

Le troubadour eut un sourire sardonique :
- Enfin, ils informèrent tout de même la reine de la duplicité de son sujet.
- Quoi? Mais...
- Oui, c'est bien là où débuta la scission entre les factions de survivants. Mais, bref, ceci n'est pas notre histoire. Les Survivants remplirent leur part de marché, et amenèrent le groupe au nord de la ville, dirigeant les mercenaires et leur commanditaire dans un réseau souterrain complexe jusqu'à atteindre la grotte. D'une taille immense, illuminée d'une lumière artificielle jaunâtre, qui permettait la pousse d'une forêt de fougères immense. Ils étaient à destination, mais...

J'étais captivé, attendant la suite. Il marquait une pause. J'eus un éclair de compréhension :
- Les Chiens!
- Exactement : ils fonçaient pour protéger leur territoire. Les mercenaires trouvèrent une antique machine de plusieurs mètres de haut, un poste de défense parfait, prêts à recevoir la charge de Chiens.

- La bataille était épique. La foreuse servait de fort, assailli de toute part par des hordes de mutants qu'Esteban, Goban, Axil et Lupus tentaient de repousser. Mais ils n'étaient pas aidé par Lina, qui pressait n'importe comment les boutons de la machine que Xerxès avait mise en marche. Ces bêtises avait vallut une chute de Goban, forcé Esteban à s'agripper à la foreuse pour éviter une chute malheureuse, alors que Xerxès essayait de la faire arrêter.

Je me mis à rire.

- C'est drôle maintenant, mais à l'époque, c'était leur vie qui était en jeu. En tout cas, Xerxès finit par lancer la foreuse vers la forteresse. Il la mit en opposition entre le pont de pierre et les Chiens des Gardiens. C'est Axil qui aida le commanditaire à descendre pour atteindre la porte de l'enceinte. Les autres continuaient à défendre, pour laisser le temps d'ouvrir la porte.
- Pourquoi y avait-il un pont?
- Ah, parce qu'un profond gouffre séparait les deux secteurs. D'ailleurs même cette défense là faillit tourner à la catastrophe parce qu'Esteban finit par tomber au milieu de la horde de mutants. Heureusement que Lupus et Lina lui portèrent assistance.
- La porte était ouverte?
- Non, Xerxès dut l'ouvrir. Elle était actionnée par sorcellerie et c'était bien son domaine.
- Je les imagine fuir et fermer la porte in extremis avec les mutants cherchant à les agripper!
- Perdu, le territoire était sacré pour eux et ils n'osèrent les suivre.
- Qu'on-t'il trouvé?
- un fort datant de l'époque des guerres totales, abandonné et à vrai dire, vidé. Peut-être par les granbretons de l'époque de Maximilian Howell.
- Le fondateur de la Granbretane, élevé au rang de dieu!
- Bof... Les granbretons se parrent d'un folklore de croyant, mais si vous aviez vu une cérémonie, tout est tellement tourné à la dérision... Une façon de se moquer de toute spiritualité. Howell, Chirchill, tout ça, même pour eux, surtout pour eux, c'est de la connerie.
- Certes vous avez raison. Mais comment savez-vous qui et quand les lieux ont été vidé.
- Des bannières granbretonnes de l'époque, identifiés par Lupus. Et aussi une belle salle, avec un fond représentant une chrysalide et une statue d'un notable granbreton dans la forteresse même.
- Elle vous a marqué !

Il ne mordit pas à l'hameçon.

- Elle a marqué les mercenaires parce que c'était la seule piégée, et Goban en avait gardé une vilaine cicatrice. Mais le plus important n'était pas la citadelle, mais le Monolithe jaune, l'une des Portes du Paradis, Celle de la Culture. C'est Lina qui l'activa. Elle fut infestée de nanites et devint la Gardienne de cette stèle.
- Pardonnez mon ignorance, mais qu'est-ce qu'un nanite?
- Un engin minuscule, comme un ornithoptère de la taille d'une rognure d'ongle, intelligent et issu de la sorcellerie des Anciens. En tout cas ainsi infestée, les Gardiens laissèrent passer Lina et ses compagnons.
- Mais?! Et la porte!?
- Non ce n'était que l'une des 5 serrures pour ouvrir le Paradis. Il y a avait de longs voyages qui suivraient. Mais, je suis las. Restons en là pour le moment. Bonne nuit, mon ami, je vous raconterai la suite demain!