1914 : Dossier 1 : L'affaire de l'Oreille Coupée

Année : 1914
Mentors : Sugar et Baker
Situation : La grande retraite. L'armée française subit défaite sur défaite. Le gouvernement a quitté Paris. Paris tombera-t-elle?

Les Docteurs étaient en attente à Paris, quand Sugar tomba sur un article intriguant : Sur le quai d'Orsay, un taxi avait tenté de forcer un contrôle douanier et avait tiré sur les agents qui répliquèrent. Le chauffeur avait été abattu et le taxi avait fini sa course dans la Seine. Le passager, lui, n'avait pas été retrouvé. Ceci étant, les douaniers trouvèrent une mallette contenant un oreille tranchée.

Devant l'étrangeté de la situation, et puisqu'il n'y avait rien de mieux à faire, les Mentors envoyèrent les Docteurs enquêter sur l'affaire.

Sur les quais d'Orsay, Axel Wong commença a interroger les gens, cependant qu'Achille Talon plongeait dans la Seine pour voir le véhicule. Il était marqué de la Compagnie Française des Automobiles de Place.

Heinrich Ansfeld, l'ésotériste, rechercha des notes sur une forme de magie noire associée à une oreille tranchée. Dans la petite bibliothèque de la Multitude, il ne put trouver que la trace d'une magie noire permettant de se régénérer entièrement à partir d'une partie de corps.

Jean-Yves de la Gardière et Juliette de Sleighterhouse se rendirent au Petit Journal, pour rencontrer le pigiste ayant rédigé la brève, Pierre Mirecourt. Seulement celui-ci était absent. Malgré tout, le charme de Mademoiselle de Sleighterhouse lui permit de voir une photo d'un douanier, Edouard Labey. Il y avait d'ailleurs un second article, refusé par la censure.

A la Compagnie Française des Automobiles de Place, aucun taxi ne manquait. Toutefois, Wong repéra un mécanicien mal à l'aise. Il avait reproduit en dessin l'habillage de leurs véhicules pour deux personnes qu'il avait rencontré dans un bar du coin. Le signalement de l'un correspond au chauffeur, abattu sur le quai. L'autre devait être le passager. Au bar, ils continuèrent à remonter la piste pour retrouver le garage où ils avaient fait les modifications pour faire passer leur véhicule pour un taxi. De sorte à découvrir que le passager devait se prénommer Gaspar et avait fait majordome à l'ambassade de la Grande Bretagne.

Talon et de la Gardière décidèrent d'accéder au dossier de presse du journaliste en avance, en pénétrant dans les locaux du Petit Journal, en utilisant une ruse concoctée par Achille. Le dossier de presse parlait aussi de la Galerie Ravoux, à Auvers, la ville ou Van Gogh s'est suicidé. Par ailleurs, Edouard Labey, le douanier qui avait trouvé l'oreille, était interné à l'asile de Villejuif.

Heinrich Ansfeld et Juliette de Sleighterhouse allèrent donc à l'asile et firent libérer M. Labey, que l'on avait estimé fou car il prétendait que l'oreille était vivante. Qu'en avait-il donc fait? Eh bien, il l'avait confié au jeune brigadier Guindart, qui, au lieu de la ramener à la nouvelle morgue place Mazas au quai de la Rapée, l'avait amené à l'ancien site à l'Ile-de-la-cité derrière Notre-Dame.

Les Docteurs, accompagnées de Guindart, se mirent en route vers l'ancien site.

Sur le chemin, les Docteurs rencontrèrent Youssef Abdelkader, un Docteur recruté par Backer au Maroc. Il était fraichement arrivé de sa formation et le Mentor se disait qu'il pourrait ainsi s'acclimater à la France tout en aidant les Docteurs dans cette mission.

Son arrivée ne laissa guère Docteur Ansfeld indifférent, mais il n'avait pas d'autre choix que de collaborer avec cet personne d'une autre ethnie.


En se rendant à l'ancienne morgue, ils eurent la surprise de constater que deux hommes pénétraient par effraction. Ils se précipitèrent à leur suite, pour les arrêter et les prendre en embuscade, Docteur Tallon faisant office d'appât (quoique son attitude, proche du psychopathe sanguinaire, laissait penser le contraire).

Ce ne fût guère l'effet escompté, car elle provoque la fuite des voleurs, alors rapidement poursuivis par les Docteurs. Docteur De la Gardière ne s'embarrassait point de mise en garde : il mit en joue l'un des fuyards et l'abattit sans sommation.

Heureusement, Docteur Tallon parvint à stopper l'autre fuyard sans le tuer, bien qu'il contait le mutiler si besoin était (nb MJ : à la réflexion, ça pourrait mener à gagner de l'Animus Noir de jouer le psychopathe - ce n'est pas forcément dans la thématique morale du jeu), et en tout cas lui prélever une oreille puisqu'il était impliqué dans l'affaire.

Alors qu'il faisait payer à l'homme, les Docteurs De la Gardière, Abdelkader et Wong retournèrent à la morgue, pour constater que les morts s'étaient relevés et tentaient de les dévorer, initiant un combat acharné. Ils furent bientôt rejoints par Docteur Ansfeld et Docteur Tallon, qui s'assura au préalable d'avoir assommé le prisonnier.

Après avoir affronté cette menace, ils retrouvèrent l'oreille dans la mallette. Ils durent aussi rechercher le prisonnier, qui avait entre temps tenté vainement de fuir. Celui-ci avait pour mission de laisser l'oreille à différentes réceptions d'importance, certainement pour espionner par ce biais.

Docteur Ansfeld conçu alors un plan par le biais de l'anthroposophie : pratiquer un rituel pour suivre le lien magique entre l'oreille et son propriétaire.

Avec l'aide du Mentor Sugar, ils remontèrent astralement le lien, pour rejoindre une tente de l'état major allemand ou se trouvait le colonel Henscht, un sorcier, qui préparait avec les généraux un assaut, non pas sur Paris comme la France le pensait, mais sur les troupes de la Marne.

Henscht repéra leur présence et fit apparaitre des loups astraux prêt à les dévorer. Les Docteurs tentèrent de fuir, mais la vitesse de ces bêtes les en empêcha, menant à un nouvel affrontement sanglant, mais duquel les Docteurs sortirent victorieux.

Retournant dans leurs corps, ils sectionnèrent le lien entre l'oreille et le sorcier. Backer cherchait une solution pour sauver la situation, mais c'est Docteur Abdelkader qui la trouva : il fallait réquisitionner les taxis pour prévenir et prêter main forte aux troupes situées là bas.

Quand aux Docteurs : Backer avait une mission : s'infiltrer chez l'ennemi et éliminer Henscht!

Le front s'était déplacé au sud de Reims. Les Docteurs partirent donc de Paris vers Soissons puis Reims.

Sur le chemin, ils s'en prient à une patrouille de surveillance allemande dans le but de récupérer leurs uniformes. Les allemands ne firent pas un plis, surpris par l'attaque qui partait de multiples assaillants à la fois. Ils prirent l'un des soldats en otage pour en apprendre le plus possible, et notamment pour récupérer un véhicule, mais cette patrouille agissait à cheval.

Que faire du prisonnier? Heinrich Ansfeld n'eut aucun mal l'abattre malgré sa soumission. A la guerre, il n'y avait pas de place pour l'hésitation.

Ils évitèrent Reims pour atteindre le théâtre des opérations. Aidés des pouvoirs de Youssouf Albelkader, ils se faufilèrent jusqu'à la tente du lieutenant-colonel Henscht. Celui-ci était accompagné d'un autre gradé, Dommes.

Abdelkader détourna l'attention en provoquant un incendie, cependant que le reste du groupe affrontait Henscht. Ils firent tout leur possible pour l'empêcher d'user de sa magie, mais Dommes était loin d'être inoffensif. Il se transforma en une créature décharnée masquée et encapuchonnée, capable de se raffermir et à avoir la dureté de la pierre. Rien n'y faisait, elle encaissait tout et rendait aux centuples les assauts qu'elle subissait, poussant Abdelkader au bord de l'effondrement.

Henscht lui, subissait les attaques du reste du groupe sans jamais souffrir. Jusqu'à ce que groupe ne se rende compte qu'Henscht retransférait toutes ses blessures sur la créature. Alors, ils détournèrent leur puissance de feu sur le sorcier, éliminant ainsi Dommes et l'instant d'après Henscht.

Ainsi mourut le sorcier de Skull an Bones, qui en possession de 3 cartes maléfiques identiques.


Mais était-il bien mort? Ansfeld en doutait. Il lui manquait le petit doigt. Peut-être s'était-il reconstitué ailleurs?